L’économiste Ezzedine Saidan a déclaré dans une déclaration à Mozaic samedi (14 octobre 2021) que la situation financière et économique en Tunisie est très difficile et qu’il est nécessaire de mobiliser 23 milliards de dinars dans la période à venir, soulignant qu’il est incapable d’emprunter sur les marchés financiers mondiaux pour le moment, mais que le président peut se rendre dans des pays amis et fraternels pour en mobiliser au moins une partie.
« La Tunisie traverse une situation économique et financière très difficile et doit rembourser 16,3 milliards de dinars de prêts en 2021, les deux tiers du montant ont été remboursés, et un tiers du budget 2021 restant, l’Etat est tenu de mobiliser de nouveaux prêts d’une valeur de 18,7 milliards de dinars, mais dans le budget supplémentaire, ces chiffres doivent être relancés et de nombreuses variables, telles que les prix du baril de pétrole, doivent être relancées », a-t-il déclaré.
« Il est clair aujourd’hui que la Tunisie a besoin de 23 milliards de dinars au lieu de 18,7 milliards de dinars, donc le processus est très difficile et la Tunisie ne peut pas tenir tous ces engagements en s’appuyant sur ses propres ressources, c’est pourquoi il est absolument nécessaire que le Président de la République tente de mobiliser un certain montant de ressources auprès des pays amis et fraternels afin de rassurer les marchés financiers internationaux et de s’assurer que la Tunisie est en mesure de payer normalement le reste de sa dette extérieure et cela pose des défis très importants et doit être fait », a-t-il déclaré. Élaborer un plan stratégique complet pour le reste de l’année.
« Le plus important des avantages internes urgents est le paiement des salaires de la fonction publique, des dépenses publiques et des dépenses du fonds de compensation, et pour autant que je sache, il n’y a pas assez de ressources financières, soit la banque centrale émettra plus de monnaie et avec l’inflation financière et la dépréciation du dinar qui en résultent, soit la Tunisie sera en mesure de mobiliser des fonds de l’étranger », a-t-il déclaré.
Il a souligné que la préparation d’une loi de finances complémentaire et les travaux d’une loi de finances pour 2022 sont l’un des défis les plus importants, soulignant que le Président de la République peut la ratifier à la lumière de la perturbation des travaux du Parlement.